Les Etats Généraux de la profession de masseur-kinésithérapeute, initiés par l’Ordre dès sa création en 2006, avaient pour ambition de réunir l’ensemble des acteurs de la profession.
Il s’agissait de réfléchir à son évolution au travers d’une réforme de la Formation initiale, qui permettrait de répondre aux besoins de la population, notamment par le libre accès aux traitements.
Salariés, libéraux, enseignants, chercheurs, experts, professionnels étrangers et étudiants se sont réunis régulièrement pendant plusieurs mois. D’une manière unanime ils ont décidé de s’engager vers l’obtention du statut d’ingénieur en santé permettant un accès direct des patients, l’universitarisation de la formation à un niveau compatible avec ce statut, la création d’une discipline et le développement de la recherche en kinésithérapie.
Il s’agit de garantir la qualité des pratiques et la sécurité des patients.
Dans la foulée de ces Etats généraux, l’Ordre a poursuivi son travail en rédigeant un référentiel du métier et des compétences des masseurs-kinésithérapeutes.
Ces travaux ont contribué à l’arbitrage par Monsieur Xavier BERTRAND, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé et Monsieur Laurent WAUQUIEZ, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de leur décision conjointe « de rénover la formation de façon qu’elle puisse être reconnue en Master 1, incluant une année universitaire de préparation et de sélection ».
Cette décision qui va entrer en vigueur à la rentrée de septembre 2012 n’est qu’une étape puisque les ministres, en mettant en avant l’action du Conseil national à travers le « travail engagé depuis près de deux ans avec le ministère de la santé autour d’un référentiel d’activités et de compétences renouvelé », annoncent leur souhait d’une évolution au niveau Master 2 permettant « de jeter les bases d’une nouvelle profession de masseur-kinésithérapeute praticien. »
Le Conseil national s’est déjà consacré à cette tâche en entamant une réflexion qui doit déboucher sur l’accès direct au masseur-kinésithérapeute.
Notre profession obtiendrait alors le statut des professions médicales à compétence définie et disposerait d’un droit de prescription étendu.
En se fixant cet objectif, l’Ordre remplit pleinement sa mission de promotion de la qualité et de la sécurité des soins.